NAVIGATION AÉRIENNE

RÉGLEMENTATION GPS EN VFR



Introduction

Pour l'OACI (Organisation de l'Aviation Civile Internationale), le système de navigation par satellites (GNSS : Global Navigation Satellite System) est le système de radionavigation destiné à compléter ou remplacer dans un premier temps un certain nombre d’autres moyens de navigation comme les VOR, les radiobalises MF, et à plus long terme les ILS.
Le système GPS est basé sur une constellation nominale de 24 satellites garantissant une bonne couverture. Ces satellites tournent en orbite à 20200 km au-dessus de la surface terrestre. Voir SYSTÈME DE POSITIONNEMENT PAR SATELLITES.

Principe de fonctionnement

Au minimum quatre satellites GPS en visibilité sont nécessaires pour calculer une position en 3 dimensions (latitude, longitude, altitude).
Les cartes aéronautiques utilisent le WGS84 comme référence géodésique, mais les altitudes indiquées ont pour référence le géoïde [correspondant au niveau moyen des mers (MSL : Mean Sea Level)]. Dans le domaine de l’aviation civile, les altitudes et niveaux de vol sont définis par la pression atmosphérique, c’est pourquoi, l’information d’altitude donnée par le récepteur GPS utilisé en VFR ne doit pas être utilisée dans le contexte aéronautique.
Le système GPS n'ayant pas été initialement conçu pour un usage aviation civile, il ne dispose pas en lui-même d'un système de vérification d'intégrité compatible avec les besoins de la navigation aérienne civile. En conséquence, un ou plusieurs satellites peuvent transmettre un signal erroné pendant une durée significative (pouvant dépasser 45 minutes).
Dans ce cas, la position peut être fausse sans que l'utilisateur en soit averti et la valeur de l'erreur peut atteindre plusieurs dizaines de milles marins.

Approbation du système GPS à bord

Utilisation du GPS en VFR

Les conditions de certification du GPS en VFR sont définies dans la note technique n°01 du SFACT/N.ST/AVI (disponible sur le CDROM « FAST » édité par le Groupement pour la Sécurité de l’Aviation Civlile (GSAC)).
Utilisation d'un GPS certifié pour une utilisation VFR en vue du sol et de l’eau :
L'installation à bord d'un tel GPS comporte l'apposition, sur le tableau de bord, à proximité du dispositif indicateur, d'une étiquette comportant l'inscription :
" GPS utilisable en VFR de jour et en vue du sol ou de l’eau uniquement ".
Un GPS de ce type ne répond pas aux exigences de l'arrêté du 24 juillet 1991 relatif aux conditions d’utilisation des aéronefs civils en aviation générale, paragraphes 2.6.2 (VFR de jour sans vue du sol et de l'eau) et 2.6.3 (VFR de nuit).
Lorsqu’il utilise l’information fournie par un équipement GPS de ce type, il appartient au pilote de vérifier sa navigation par repérage visuel du sol ou par comparaison avec les informations fournies par un autre équipement de navigation certifié pour s'assurer de la fiabilité de la position fournie par le GPS, du fait que ce dernier ne dispose pas forcément de la fonction RAIM. Utilisation d'un GPS certifié pour une utilisation VFR
Cet équipement peut être utilisé :
- pour les vols VFR de jour, sans contact visuel du sol ou de l'eau, - pour les vols VFR de nuit.
L'installation à bord d'un tel GPS comporte l'apposition, sur le tableau de bord, à proximité du dispositif indicateur, d'une étiquette comportant l'inscription: « GPS utilisable en VFR uniquement ».
Utilisation d'un GPS certifié pour une utilisation IFR
Cet équipement peut être utilisé :
- pour les vols VFR de jour, sans contact visuel du sol ou de l'eau,
- pour les vols VFR de nuit.
En cas de perte momentanée de la fonction RAIM, l'équipement GPS continue à fournir les éléments de navigation tant qu'il reçoit au moins quatre satellites, en revanche l’intégrité ne permet plus de se fier à l’information. Le vol doit donc être poursuivi soit en utilisant l’autre moyen de radionavigation s’il existe, soit à l'estime en vérifiant la navigation par référence visuelle du sol dès que les conditions le permettent.

Utilisation de systèmes GPS portables

Certains pilotes utilisent parfois des systèmes GPS portables. Ces systèmes n'ont fait l'objet d'aucune vérification de conformité par rapport aux règlements aéronautiques en vigueur. En conséquence :
       LES PILOTES SONT AVISES QUE L'UTILISATION DE TELS
       SYSTEMES EST FAITE SOUS LEUR ENTIERE RESPONSABILITE
Par ailleurs, le fonctionnement de ces GPS peut être à l'origine de perturbations (par rayonnement ou par conduction électromagnétique), susceptibles de provoquer des erreurs:
- dans les indications du compas,
- dans les informations de navigation disponibles réglementairement à bord (VOR, ADF; DME, etc...)
De plus, le fonctionnement d'un GPS portable peut perturber l'alimentation électrique si ce récepteur est connecté au réseau électrique de bord ; des protections devront être mises en place sur cette alimentation (fusible), sinon l’usage de la batterie interne du GPS est recommandé.
En cas de constatation de la moindre perturbation sur le compas, les équipements de radiocommunication et radionavigation ou l'alimentation électrique, le GPS portable doit être arrêté.

Bases de données

La plupart des GPS disposent d’une base de données. La mise à jour de ces bases de données pour des équipements utilisés en IFR s’effectue réglementairement tous les 28 jours (cycle AIRAC). En VFR quelque soit le type d’équipement utilisé, il est admis que la base de données puisse ne pas suivre ce cycle. Il appartient alors au pilote de vérifier l'exactitude des informations en mémoire dont il risque d'avoir l'usage au cours de son vol par référence à une documentation à jour. Il est recommandé que la base de données soit remise à jour le plus régulièrement possible, pour limiter la tâche de vérification avant chaque vol : 3 ans semble une bonne périodicité.
Pour une utilisation en VFR, le pilote peut introduire ses points de cheminement (WPT), notamment les WPT VFR aux abords des aérodromes, qui ne sont pas disponibles dans la base de données fournie. L'attention des utilisateurs de ce type de mémoire est attirée sur le risque d'erreurs lors de la saisie des données ; une vérification des coordonnées du WPT par une position relative d'une autre position sûre et de la cohérence des éléments de navigation fournis par le calculateur entre deux WPT est indispensable.
Pour faciliter la tâche des utilisateurs, le Service de l'Information Aéronautique publie, dans la documentation aéronautique, les radiales ou relèvements magnétiques/distances des WPT VFR par rapport à un moyen radioélectrique (cartes VAC pour les itinéraires d'entrée et de sortie des CTR et le complément aux cartes aéronautiques pour les itinéraires de transit publiés sur les cartes aéronautiques au 1/1 000 000ème et 1/500 000ème).
Afin de faciliter la vérification des informations mises en mémoire manuellement avant chaque vol, il est recommandé d'harmoniser l'identification des WPT publiés sur les itinéraires VFR dans les CTR en utilisant les deux dernières lettres de l'indicateur d'emplacement de l'aérodrome suivies de l'identification du WPT VFR (une à trois lettres).
L'attention des usagers est également appelée sur le fait qu’il y a risque de confusion entre WPT. Lors de l’introduction de tel point par l’utilisateur, il est fortement recommandé de vérifier ce WPT avant de confirmer son insertion dans une route (coordonnées géographiques ou position relative à un moyen de radionavigation). Si l’identification existe déjà, donner à ce nouveau point une identification différente.