LE PLANEUR

SANDOWS - TREUILLAGE - REMORQUAGE


- Lancement par sandows
- Lancement par voitures
- Lancement par treuil
- Remorquage par avion
- Décollage autonome

Le vol à voile n'est pas un sport de solitaire. Celui-là qui, seul dans son planeur, spirale là-haut au-dessus de vos têtes, n'est là que parce que tous, vous avez de votre effort commun permis son envolée et de vos expériences individuelles construit sa connaissance de l'élément, et il doit vous en être reconnaissant.
Raymond Sirrettta

Les divers lancements

Le but de chaque mode de lancement est de donner au planeur et à son pilote un minimum d’altitude pour qu’il puisse ensuite exploiter la masse d’air de manière autonome.
Les planeurs peuvent être mis en l'air de plusieurs façons :
- lancement par sandows ;
- lancement par voiture ;
- lancement par treuil ;
- remorquage par un avion ;
- décollage autonome.

Lancement par sandows

Le décollage au sandow "décoiffe" beaucoup plus que le décollage avec un treuil. Avec une accélération de l'ordre de 1,5 G, comme c'est le cas à l'OSV, un départ avec sandow s'apparente à une catapulte. La vitesse de vol est atteinte en moins d'une seconde et pendant ce temps les actions du pilote se limitent à de légères modifications d'assiette. Après 3 ou 4 secondes le décollage est terminé et le planeur est en vol libre à environ 15 ou 20 mètres/sol. Le pilote ne doit pas oublier un solide appuie-tête pour résister à l'accélération et pas se faire mal.

Sandow Lancement

En raison de la faible vitesse de décollage, seuls les planeurs légers sont aptes au décollage au sandow. De manière générale les profils d’ailes laminaires modernes sont trop rapides pour un tel exercice. Les planeurs anciens étaient à l’époque dimensionnés pour supporter les fortes accélérations sans que leurs ailes ne se replient en arrière sous les forces inertielles générées à cette occasion. Leurs manuels de vol mentionnent quelque fois la valeur maximale de l’accélération autorisée. Certains planeurs étaient aussi équipés d’un crochet à l’arrière destiné à les retenir jusqu’au moment où le sandow était suffisamment tendu pour assurer un départ correct.

imagePage Sandow

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Lancement par voiture

La montagne noire.
Ce terrain a la particularité d'être en haut d'une "montagne". Sa piste principale (500 m) a un dénivelé assez fort donnant sur la pente de la montagne (photo ci-dessous). Ce moyen de lancement est utilisé uniquement par conditions de fort vent de nord-ouest qui assure un "accrochage" d'ascendance sur la pente immédiatement après le largage.

VoitureTerrain

Préparation avant le départ sur la piste 30.

VoitureAcrochage.png

Décollage. On voit le fort dénivelé de la piste.

VoitureRoulage.png

Largage et début de virage à droite pour rejoindre la pente.

VoitureLargage.png

Et pour finir voici une vidéo.



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Lancement par Treuil

L'origine du treuil coïncide avec les débuts du vol à voile mais il avait pratiquement disparu en France dans les années 1950 à 1990 au profit des avions remorqueurs. Mais avec le prix d'achat et d'entretien des avions et surtout le prix de l'essence les treuils reviennent d'actualité. Un treuillage est environ moitié moins cher qu'un remorquage par avion et le rythme des décollages est plus élevé (treuil à plusieurs câbles). Ce moyen de lancement a bon prix est assez populaire en Europe, et particulièrement en Allemagne où il avait continué d'exister.
En comparaison avec le sandow, le départ au treuil est beaucoup plus progressif. Le décollage a lieu après quelques mètres de roulage à une vitesse d’environ 80 km/h par une rotation lente jusqu’à ce qu’une altitude minimum. Puis le pilote cabre plus franchement et maintient une vitesse régulière. En gros, une treuillée dure environ 40 secondes et le planeur se retrouve en vol libre à une altitude pouvant varier entre 300 et 500 mètres/sol. Du début à la fin, le pilote doit gérer en permanence l'assiette et la vitesse. Il y a communication entre lui et le treuillard soit par radio, soit par signes convenus (battement des gouvernes d'aile ou d'empennage).

Treuil decollage

Le treuil est une machine à moteur électrique ou thermique qui enroule un câble d'acier ou synthétique sur une bobine.
Treuil monté sur un véhicule lourd.

Treuil Camion

Treuil monté sur une remorque.

TreuilRemorque

Cette méthode de "lancer" consiste à relier le treuil et le planeur par un câble de longueur environ égale à celle de la piste (environ 1000 à 1500 m). Dans un premier temps on amène par une voiture de piste l'extrémité du câble devant le planeur, puis le câble est accroché au planeur par une personne de piste. Lorsque le pilote est prêt la personne de piste tient l'aile du planeur horizontale, puis le pilote demande par radio au "treuillard" ou "treuilleur"de tendre le câble. Ensuite le treuillard va lancer l'enroulant du câble sur un tambour, le planeur roule, décolle, accélère, effectue une rotation et monte avec un angle de 45-50° en gardant une vitesse proche de 100 km/h pour atteindre une altitude d'environ 400 m.
Le câble est alors décroché automatiquement du planeur et freiné dans sa descente par un petit parachute pendant que le "treuillard", rembobine le tout. Il faut alors dérouler le câble sur la piste pour effectuer un autre lancer.
Une journée typique à l'AVAT, vue du sol.
https://www.youtube.com/watch?v=-11ehy1UpIw



imagePage Treuillee

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Remorquage par avion

Le remorquage par avion est nettement plus cher mais permet de larguer le planeur ailleurs qu'à la verticale du treuil par exemple le pilote de planeur peut demander au pilote remorqueur de l’emmener directement dans les zones favorables (cas du vol d'ondes) et à une altitude supérieure ce qui laisse plus de latitude au pilote pour trouver des zones ascendantes.

Remorquage TwinAstir

Méthode de décollage.
Le planeur est remorqué par un avion à l'aide d'un câble largable ou enroulable. Ce câble (non élastique) d’environs 60 à 90 mètres est muni à ses extrémités d’anneaux standardisés.
À une vitesse de vol légèrement supérieure à celle de décrochage qui est propre à chaque planeur, le pilote tire en douceur sur le manche pour décoller et maintient le planeur en palier (vol horizontal) à environ un mètre du sol, jusqu'à ce que l'avion remorqueur décolle à son tour.
Il faut absolument que le pilote du planeur respecte ce palier, sans monter plus haut, sous peine d'empêcher l'avion remorqueur de décoller. Par vent de travers, le planeur doit rester dans l'axe de l'avion, le pilote doit donc corriger sa dérive aux palonniers jusqu'à ce que l'avion remorqueur décolle.
En altitude dès que le pilote de planeur juge qu’il peut poursuivre son vol de manière autonome, il actionne la poignée jaune de largage du câble, puis se met en virage pour prévenir le pilote de l'avion qu'il s'est largué. L'avion remorqueur redescend alors vers l’aérodrome pour effectuer s'il y a lieu un autre remorquage.
En général le largage s'effectue à une hauteur d’environ 500 mètres pour minimiser le coût de l’opération et effectuer le maximum de remorquages en un minimum de temps.

Remorquage Rallye

Remorquage de deux planeurs.
https://youtu.be/clq6I-4AxnY



imagePage Remorquage

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Planeur autonome

À moteur thermique

À l'aide d'un moteur et d'une hélice embarqués ces planeurs autonomes ont suffisamment de puissance (entre 50 et 60 chevaux) pour décoller et prendre de l'altitude. Ce dispositif est rétractable afin de garantir une parfaite aérodynamique en vol. Une fois le planeur parvenu à hauteur suffisante, le dispositif est coupé et rétracté pour passer en vol autonome. Ces planeurs peuvent aussi être lancés comme des planeurs conventionnels.

Autonome Ther Sol

Le moteur est équipé d'un démarreur, d'une batterie de forte puissance et parfois d'un alternateur pour recharger la batterie. L'hélice est souvent bipale et couplée au moteur par un réducteur à courroie. Sur certains modèles les moteurs sont montés dans le fuselage, et seule l'hélice est escamotable. Cela permet de réduire le bruit, de limiter les masses en mouvement et surtout de limiter la traînée parasite due au moteur sorti.

Autonome Ther Decollage

Une fois en vol, la procédure de sortie et de démarrage du moteur prend un peu de temps :
- ouverture des trappes ;
- sortie du moteur installé sur un pylône articulé avec l’hélice bloquée dans l’alignement du fuselage ;
- lancement du moteur ;
- nécessité de ne pas mettre la pleine puissance toute suite.

Autonome Ther Vol

À moteur électique

L’arrivée en force ces derniers temps d’une motorisation électrique permet une solution moins contraignante et plus opérationnelle.

AutonomeElectVol

Cette configuration évite tous les circuits (carburant, lubrification, fonctionnement du pylône, trappes, etc.) liés au moteur thermique. La puissance maximale peut être utilisée aussitôt la mise en route effectuée.
L’autonomie des batteries est suffisante pour :
- le décollage et la prise d'altitude en local de l'aérodrome ;
- le maintien en palier (vol horizontal) un certain temps, le planeur exigeant peu de puissance grâce à sa finesse.

AutonomeElectHSorti

Le seul inconvénient est une légère dégradation de la finesse car l’hélice, une fois repliée, n’est pas parfaitement intégrée à la pointe avant.

AutonomeElectHRentre.jpg

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