Un héliport ou hélistation, héligare ou vertiport , est un type d'aéroport réservé exclusivement aux hélicoptères, aux autogires ou autres à décollage vertical comme des drones ou des VTOL.
Les hélicoptères peuvent atterrir ou décoller :
- soit sur des aérodromes principalement destinés aux aéronefs à voilure fixe, le cas échéant à des emplacements réservés ou désignés à cet effet ;
- soit sur des aérodromes équipés pour les recevoir exclusivement et qui sont dénommés hélistations ;
- soit sur des emplacements situés en dehors des aérodromes et qui sont alors dénommés hélisurfaces.
C'est l'ensemble des installations au sol autorisant l'exploitation civile ou militaire d'hélicoptères.
Ci-dessous Héliport Paris-Issy-les-Moulineaux – Valérie André.
Ce terrain est qualifié par les historiens de berceau de l’aviation mondiale : Henri Farman, Louis Blériot et les Frères Voisins y effectuent les premiers vols. Ce n’est qu’en 1970 qu’il obtient la dénomination d’héliport.
Il exploite en toute sécurité des hélicoptères de classes et de performances variables, il prend en charge l'évacuation sanitaire, le travail aérien, le trafic militaire, le trafic privé, le transport d'État et le transport public.
Implanté sur une emprise foncière de 7,5 hectares, l'héliport comporte :
- une piste de 350 m x 50 m en herbe,
- 1 tour de contrôle,
- 7 hangars,
- 1 aire de stationnement de 2 000 m2.
Les hélistations sont des aérodromes équipés pour recevoir exclusivement des hélicoptères. Elles peuvent être ouvertes à la circulation aérienne publique ou destinées à l'un des usages prévus à l'article D.231-1 du code de l'aviation civile. La création, la mise en service, l'utilisation et le contrôle des hélistations sont soumis aux conditions fixées pour les aérodromes par le code de l'aviation civile. La mise en service d’hélistations spécialement destinées au transport public à la demande ou à usage privé est autorisée par arrêté du préfet du département pour les hélistations sur terre et par arrêté du préfet maritime de la région maritime concernée pour les hélistations en mer.
On distingue deux types d’hélistations, à savoir celles HA, de grandes dimensions, utilisables en procédure dégagée et celles HB, de petites dimensions, appelant généralement une procédure ponctuelle.
Les aires de poser utilisées par les établissements de santé peuvent avoir deux statuts :
- hélistation
- hélisurface
Les plates-formes hospitalières créées sous le régime des hélistations ou des hélisurfaces destinées au transport public, représentent la grande majorité des plates-formes utilisées par les hélicoptères en France. Généralement situées en milieu urbain et de petites dimensions, ces plates-formes nécessitent une procédure de décollage et d'atterrissage spécifique appelée "ponctuelle".
Hélistation en surface. Centre hospitalier de Rodez.
Les hélisurfaces à terre sont des aires non nécessairement aménagées qui ne peuvent être utilisées qu'à titre occasionnel hors agglomérations et rassemblement de personnes ou d’animaux. Aucune autorisation préfectorale n’est nécessaire pour les hélisurfaces. Toutefois, l'hélisurface doit être identifiée à l'avance par le pilote qui doit obtenir l'accord du propriétaire et aviser les services du contrôle de l'immigration et de la lutte contre l'emploi des clandestins. Dans certaines zones, leur utilisation peut être soumise à une autorisation administrative.
Toutefois, une hélisurface ne pourra être identifiée par la lettre H ; celle-ci étant la marque distincte d'une hélistation. On considère qu'une hélisurface occupe un site circulaire de 300 m de diamètre, afin que tout mouvement effectué sur ce site soit comptabilisé pour la même hélisurface.
Le caractère occasionnel d'utilisation d'une hélisurface résulte de l'existence de mouvements peu nombreux (nombre de mouvements annuel inférieur à 200 et nombre de mouvements journaliers inférieur à 20, un atterrissage et un décollage constituant deux mouvements).
Note : dans le décompte des mouvements, n'interviennent pas les mouvements d'hélicoptères réalisés dans le cadre de la formation des pilotes en double commande avec un instructeur, si ces hélisurfaces ont été identifiées comme telles dans les dossiers déposés par les centres de formation agréés ou déclarés auprès de leur autorité de tutelle.
Les hélisurfaces sont interdites :
- À l'intérieur des agglomérations, sauf à titre exceptionnel, afin d'exécuter certaines opérations de transport public ou de travail aérien.
- À l'intérieur de zones situées aux abords des aérodromes définies par l'arrêté du 22 février 1971 du ministre des transports, sauf accord de l'autorité responsable de l'aérodrome.
- À l'intérieur des secteurs de sécurité des installations prioritaires de défense visées par l'article L1321-2 du Code de la défense, sauf dérogation exceptionnelle.
Les deux premières interdictions ne s'appliquent pas aux opérations urgentes d'assistance et de sauvetage.
Ci-dessous, hélisurface hospitalière de Grenoble.
Hélisurface maritime de Cannes
On désigne communément par le terme aire d'hélitreuillage la zone permettant l'embarquement ou le débarquement de personnes ou de marchandises sans contact de l'hélicoptère avec l'aire d'embarquement ou de débarquement (utilisation d'un treuil ou d'un dispositif de transport à l'élingue). Ces aires d'hélitreuillage sont considérées comme des hélisurfaces.