LE PLANEUR

AÉROFREINS ET PARACHUTES


Les aérofreins

But des aérofreins

Les aérofreins ou speed brackes (en anglais) sont des surfaces mobiles actionnées manuellement par le pilote à l'aide d'une commande associée de câbles et de tringleries. Ils servent à augmenter la traînée et diminuer dans certains cas la portance.
Ils sont utilisés :
- pour diminuer la vitesse sur une pente donnée ;
- pour augmenter le taux de chute en conservant une vitesse constante ;
- pour diminuer la vitesse et augmenter le taux de chute ;
- ils peuvent également servir à stabiliser le planeur dans les phases d'approche et d'atterrissage.

CelluleAerofreins

Sur les planeurs anciens comme le Nord 1300, le javelot, le Bijave et bien d'autres les aérofreins se situent à l'extrados et à l'intrados.
Ci-dessous Le SNCAN Nord 1300.

AerofreinsNord1300

Différents types d'aérofreins

Aérofreins de type Schempp-Hirth.
Principe de fonctionnement :
Quatre panneaux (deux par aile) actionnés par une tringlerie coulissent latéralement pour se déployer perpendiculairement au vent relatif. Sur certains planeurs ces panneaux sont munis de trous pour canaliser l'écoulement de l'air.

AerofreinsSchemppHirth

Aérofreins de type A60 Fauconnet.

AerofreinsFauconnet

Principe de fonctionnement :
Les panneaux s'ouvrent à l'opposé. Le panneau extrados s'ouvre vers le bord d'attaque alors que le panneau intrados s'ouvre vers le bord de fuite. Ce principe permet de sortir ou de rentrer les aérofreins sans exercer une force excessive sur la timonerie.

AerofreinsScheibe

Sur certains planeurs modernes les aérofreins sont situés que sur l'extrados de l'aile. Ils modifient la circulation de l'air autour de celle-ci, en affectant localement la portance et en augmentant la traînée induite.
Ci-dessous le Duo-Discus à l'atterrissage.

AerofreinsDuaDiscus

Vue détaillée d'un panneau d'extrados avec volets de courbure sortis.

AerofreinsExtrados

Influence des aérofreins sur la polaire Eiffel

En augmentant le coefficient de traînée Cx, les aérofreins modifient la polaire Eiffel du planeur en la décalant vers la droite sur l'axe Cx. Mais comme les aérofreins sont installés sur les ailes, ils produisent également une détérioration plus ou moins importante du coefficient Cz . Cette détérioration est faible par rapport à l'augmentation du coefficient de traînée.

CourbeFinesseVolets

La légère détérioration de la portance entraîne une diminution du Czmax donc une augmentation de la vitesse de décrochage.
Le braquage des aérofreins dégrade le rapport qui exprime la finesse aérodynamique maximale :

`ƒ=\frac{1}{tanγ}=\frac{Cz}{Cx}= \frac{Rz}{Rx}`

Influence des aérofreins sur la polaire des vitesses

Attention : les courbes et les chiffres ci-dessous sont donnés à titre d'exemple et ne correspondent à aucunes données réelles.
Ci-dessous courbes avec aérofreins rentrés et avec aérofreins complétement sortis.

CourbeAerofreins

Effets secondaires des aérofreins

La modification des forces de traînée et dans une moindre mesure de portance, entraîne une modification des forces appliquées sur le planeur. Selon l'implantation des aérofreins sur les ailes, leur sortie ou leur rentrée peuvent s'accompagner de couples autour de l'axe de tangage dont le sens et l'intensité dépendent du planeur.

imagePage Aerofreins

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Parachute de queue

Certains planeurs sont équipés de parachute logé dans le cône de queue du fuselage. On peut considérer que le parachute est un aérofrein pur, car il n'influence pas la portance. À l'aide d'une commande manuelle le pilote a la possibilité de sortir le parachute en approche avant l'atterrissage pour augmenter la traînée, donc soit de diminuer la vitesse, soit d'augmenter le taux de chute ou bien les deux à la fois.
Mais sa sortie en vol est irréversible. En cas de sortie involontaire du parachute, le pilote a la possibilité de le larguer.
Ci-dessous atterrissage d'un Phoebus DR avec aérofreins et parachute de queue sortis.

ParachuteQueue

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