Les déperditeurs d'électricité statique ou déperditeurs de potentiel, sorte de petits "balais" sont souvent confondus avec des antennes. Leur rôle est de faciliter la dispersion de l’électricité, statique qui s’accumule sur le fuselage lorsque l'avion traverse des nuages fortement chargés en électricité mais aussi par le frottement de l’air, surtout si celui-ci est sec, avec les parties métalliques de l’appareil et également lors de l’éjection de gaz d’échappement chauds et ionisés. Ces déperditeurs d’électricité statique dissipent également les charges électrostatiques excédentaires pouvant nuire aux systèmes de navigation et de communication des aéronefs.
Ces mêmes déperditeurs ont également d'autres avantages importants pour la sécurité, ils redissipent également dans l’atmosphère les charges électriques dues au foudroiement.
Ils sont généralement placés aux extrémités des ailes, sur les gouvernes ou les winglets et sur l'empennage.
L'emploi de nouveaux matériaux composites, à base de fibres de carbone et de résine, sont de plus en plus employés dans l'industrie aéronautique pour réduire le poids des appareils et leur consommation de carburant. Ces parties non-métalliques ont une moindre capacité à drainer la foudre et accroît leur vulnérabilité. Des dispositifs de protection, appelés "métallisation", doivent donc être ajoutés pour maintenir l'écran protecteur de la cage de Faraday.
Les fuselages des Boeing 767 ou l'Airbus A350 fabriqués en composite de carbone et recouverts d'une fine couche de cuivre réagissent approximativement comme une cage de Faraday. La foudre, en frappant un avion, passe sur sa surface sans pénétrer à l'intérieur.
Les balais ou "mèches" sont composés de centaines de fibres de carbone individuelles enveloppées dans une gaine d'environ 7,6 à 20,3 cm de long et d'un diamètre de 0,5 à 0,8 cm. Chaque fibre se termine en pointe pour créer un fort gradient dans le champ électrique local, qui attire la charge statique et permet aux électrons de s'écouler et de revenir dans l'atmosphère.
Cette charge électrique peut finalement devenir si grande que les électrons en excès commencent à ioniser les particules d'air locales, pour former le plus souvent une couronne sur des surfaces comme les antennes de communication et de navigation qui transmettent et reçoivent des ondes radio. La NASA a indiqué que les interférences se produisent généralement sur une gamme de fréquences comprises entre 10 kHz et 350 MHz, où la plupart des radios et autres équipements de communication fonctionnent.
Le radôme (de radar et dôme) est la pointe avant d'un avion. C'est une pièce dont la principale fonction est la protection des antennes : radar météo et système d'atterrissage automatique (ILS). Pour que ces émetteurs-récepteurs puissent communiquer, le radôme est en matériau composite non conducteur et ne contient pas de pigments métalliques dans sa peinture, pour éviter les perturbations de fonctionnement du radar météo. Des bandelettes métalliques sont intégrées dans le radôme pour assurer la conductivité électrique et capter la foudre qui frappe régulièrement les extrémités des avions.
Ci-dessous le radôme ouvert d'un Airbus A320.
Lorsque l'avion est au sol, son potentiel est ramené à la terre, par des tresses entre les roues du train sur les avions d'ancienne génération, et par la conductivité des pneus dont le caoutchouc est très chargé en carbone pour la nouvelle génération (Airbus A320 / A330, etc...).
D'autre part, avant chaque ravitaillement de carburant, le pompiste utilise un fil sur un dévidoir muni d'une pince métallique qui relie le camion à l'un des points du train d'atterrissage conçus à cet effet pour assurer l'équipotentialité de l'avion et de la citerne.