Les avions Jodel 112 ont un train d'atterrissage dit classique ou conventionnel, qui est constitué d'un élément principal disposé sous la voilure et d'un élément secondaire placé à la queue de l'appareil, qui permet de diriger l'avion au sol.
L'avantage du train classique est sa simplicité et sa légèreté.
Mais il a aussi des inconvénients :
La position du centre de gravité se trouve derrière les roues du train principal qui supporte l’essentiel du poids de l’avion.
Pendant la phase de décollage, il faut pousser sur le manche pour déjauger la roulette de queue et amener l'avion en ligne de vol. Cette manœuvre va engendrer un effet gyroscopique perturbateur (dû à l'influence du couple de l'hélice) sur la tenue de l'axe de la piste.
Les jambes du train d'atterrissage principal sont fixées à l'avant du longeron par 4 boulons verticaux traversant les renforts placés de part et d'autre du longeron.
Ci-dessous, on remarque l’angle positif de carrossage de la roue. (L’angle de carrossage est l’angle entre le plan médian de la roue et l’axe vertical. Il est positif lorsque l’extrémité supérieure de la roue pointe vers l’extérieur).
Une tôle amovible épousant le profil recouvre l'emplacement. Elle permet d'accéder aux boulons de fixation du train pour vérification ou changement de la jambe.
L'amortisseur est du type télescopique. Il est obtenu par compression de rondelles de caoutchouc dur empilées autour du fût de l'atterrisseur inférieur. Chaque rondelle de caoutchouc est séparée par une rondelle métallique, généralement en aluminium. La partie haute du fût de l'atterrisseur inférieur coulisse dans le fût supérieur. Un ressort de rappel permet de détendre les rondelles de caoutchouc. Schéma de principe d'un atterrisseur avec rondelles en caoutchouc
La roulette de queue du Jodel est montée sur des lames à ressort en acier. Elle est reliée mécaniquement à la gouverne de direction, on dit alors que la roulette est conjuguée. La roulette de queue est débrayable aux grands angles pour permettre à l'aide des freins de tourner sur place ou de pousser l'avion en arrière lors d'une rentrée ou sortie de l'appareil du hangar.
Dessin ci-dessous, on remarque le passage du câble dans le fuselage.
Le mécanisme d'orientation est actionné par des ressorts accrochés sur le guignol de la commande de direction. Dessin ci-dessous, le câble allant au palonnier avec son tendeur.
L'ensemble fourche et mécanisme d'orientation sont boulonnés sur la dernière lame.
Le Jodel 112 n'a pas de freins de parcking et pas de freins hydrauliques. Son système de freinage est constitué d'un frein à tambour sur chaque roue, commandé individuellement.
Principe de fonctionnement :
Deux pédales fixées sur le plancher devant le palonnier à gauche sont manœuvrées par les talons du pilote (photos ci-dessous). Chaque pédale actionne par l'intermédiaire d'un câble un frein tambour. La pression sur les deux pédales peut s'effectuer soit en même temps pour ralentir, soit différentiellement pour tourner. Ce système pas très pratique doit être utilisé avec précaution et à faible vitesse pour éviter toute mésaventure.
- Le tambour est un cylindre ouvert sur un côté. Solidaire de la roue, il tourne à la même vitesse qu'elle. La surface interne du tambour constitue la piste de freinage.
- Le flasque solidaire de la jambe de train est un disque qui supporte les mâchoires, la came et sa biellette. Il ferme le tambour côté ouvert.
- Les mâchoires sont fixées sur le flasque. Elles sont recouvertes d'un matériau présentant un coefficient de friction important. Un ressort de rappel est attaché aux deux mâchoires.
Fonctionnement :
En actionnant la pédale de freins et par l'intermédiaire d'un câble et d'une biellette, une came pivote et écarte les deux mâchoires portées par le flasque, qui viennent serrer par l'intérieur le tambour. Lorsque la pression est relâchée, un ressort de rappel ramène les deux mâchoires dans leur position initiale, pour éviter tous frottements de la garniture sur le tambour.