Les feux de balisage d’hélistations sont conçus pour l’éclairage des différentes aires présentes sur une hélistation en terrasse ou en surface : l’aire de prise de contact et d’envol (TLOF), l’aire d’approche finale et de décollage (FATO) et l’aire de sécurité. Afin que ces aires et les différents marquages apparaissent distinctement aux pilotes, des aides visuelles lumineuses sont installées.
Si la nécessité de guidage visuel à grande distance ou la difficulté d’identifier l’hélistation en raison de l'éclairage environnant, un phare d'hélistation à éclats blancs est installé.
Ces feux périphériques sont omnidirectionnels.
Balisage lumineux encastré dans le revêtement de la TLOF.
Éclairage projeteurs. Ces feux éclairent l'aire et sont non éblouissants pour les pilotes.
Un indicateur visuel de pente d'approche VASI doit être installé pour desservir l'approche sur un héliport si une ou plusieurs des conditions suivantes existent, en particulier la nuit :
- les procédures de franchissement d'obstacles, de réduction du bruit ou de contrôle de la circulation nécessitent une pente particulière.
- l'environnement de l'héliport fournit peu d'indices visuels de surface.
- les caractéristiques de l'hélicoptère nécessitent une approche stabilisée.
La conception de l'indicateur visuel de pente d'approche pour hélicoptère HAPI (Helicopter Approach Path Indicator en anglais) ou Indicateur de trajectoire d’approche pour hélicoptère vise à fournir au pilote une information visuelle lui permettant de positionner l’hélicoptère par rapport à la pente d’approche définie pour l’hélistation considérée.
Le guidage d'approche est assuré par la projection de signaux lumineux rouges ou verts à travers une lentille et un système d'obturateur mobile.
L’objectif d’un HAPI est d’indiquer au pilote d’un hélicoptère sa position par rapport à la pente d'approche à suivre lors de la phase d’atterrissage en direction d’une hélistation.
Le dispositif HAPI est constitué d’une seule unité lumineuse dont l’axe principal du faisceau donne la trajectoire que doivent suivre les hélicoptères en approche vers l’hélistation équipée. Le HAPI est placé derrière ou à côté du point cible nominal et aligné en azimut sur la direction préférentielle d’approche.
Dans tous les cas, le HAPI se trouve en dehors de la TLOF (Aire de prise de contact et d’envol), en dehors de la FATO (Aire d’approche finale et de décollage) et en dehors de l’Aire de sécurité de l’hélistation. Le document 9 261 de l’OACI “Manuel de l’hélistation” recommande que le HAPI soit placé à une distance de 3 m à l’extérieur de l’aire de sécurité.
Le HAPI ne doit pas non plus faire saillie au-dessus d’une surface de limitation d’obstacles, ni éblouir le pilote.
Installation typique schématisée d’un HAPI .
L’unité HAPI émet un faisceau lumineux constitué de 4 secteurs :
- Le secteur le plus haut du faisceau est un signal à éclats (clignotant) de couleur verte. S’il voit ce signal, le pilote sait qu’il est trop haut par rapport à la pente d’approche à suivre.
- Le secteur au-dessous, est un signal fixe de couleur verte. S’il voit ce signal, le pilote sait qu’il suit la pente d’approche.
- Le secteur au-dessous du précédent est un signal fixe de couleur rouge. S’il voit ce signal, le pilote sait qu’il est légèrement trop bas par rapport à la pente d’approche à suivre.
- Le secteur le plus bas du faisceau est un signal à éclats (clignotant) de couleur rouge. S’il voit ce signal, le pilote sait qu’il est beaucoup trop bas par rapport à la pente d’approche à suivre et qu’à ce titre, il doit prendre de l’altitude pour être sûr de passer au-dessus des obstacles avec une marge de franchissement suffisante.
Cela est illustré par le schéma ci-dessous.
Note : L'appareil fabriqué par Crouse-Hinds Aviation Lighting, Inc est commercialisé sous le nom CHAPI (Chase Helicopter Approach Path Indicator en anglais). En réalité, le "C" de CHAPI signifie "Cramp", le nom de la personne qui a inventé le système il y a 40 ans pour aider à former les pilotes revenant du Viêt Nam. Dave Cramp était capitaine instructeur pour Bristow Helicopters à Dubaï.
Une surface de protection contre les obstacles (OPS) est définie lorsqu’il est prévu d’installer un HAPI.
Caractéristiques de l’OPS.
1) Axe de l’OPS
Sauf cas particulier, l’axe de l’OPS doit :
- être confondu avec l’axe de la trouée d’atterrissage lorsqu’elle est définie, ou
- passer par le centre de la FATO et être orienté selon l’azimut de la direction de l’approche équipée du HAPI.
2) La base de l’OPS doit être :
- égale à la largeur de l’aire de sécurité de l’hélistation, et minimum à 3 m de la limite de la FATO.
3) La divergence de l’OPS doit être de 10 %.
4) La profondeur de l’OPS doit être de 2500 m.
Note : le calage du HAPI se base sur une OPS de 2500 m de profondeur, la MFO (marge de frachissement d'obstacles) ne peut être garantie au-delà de cette distance.
Aucun obstacle ne doit percer l’OPS. Il faut donc identifier tous les obstacles se trouvant sous l’OPS et déterminer la position et la hauteur de chacun de ces obstacles.
L’obstacle à prendre en compte pour définir la pente θo de l’OPS est l’obstacle qui impose la pente de l’OPS la plus importante.
Ci-dessous, le schéma d’un exemple concret et des explications pour déterminer la pente θo de l’OPS.
Sur le schéma ci-dessus, c’est un immeuble qui impose la pente de l’OPS la plus importante. Cet obstacle est considéré comme l’obstacle le plus pénalisant.
Une marge de franchissement d’obstacle de 6 m. Plus précisément, le HAPI est calé de telle façon que, si un pilote suit la limite supérieure du secteur « trop bas », la partie la plus basse de l’hélicoptère se trouve au minimum à 6 m augmentée de la HSR de l’hélicoptère de référence, au-dessus des obstacles se trouvant sous l’OPS.
Note: la hauteur œil/patin n’étant pas une donnée connue, il est proposé de prendre en compte la hauteur totale de l’hélicoptère appelée dans la suite du document Sol/Rotor, notée HSR , qui est une donnée constructeur.